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La Sous-Préfecture de Tapéguia

Créé en 2010, la Sous-Préfecture de Tapéguia est officiellement ouverte en 2016 avec l’affectation de son premier Sous-Préfet par décret n° 2016-1158 du 28 décembre 2016.

Peuplement et Population
a –Peuplement

La Sous-Préfecture de Tapéguia est peuplée de Bété qui serait venu du Libéria vers 1800. A côté des Bété qui constituent la principale ethnie, on note laprésence de nombreux autres groupes qui ont migré successivement au fil des ans, attirés par les conditions climatiques et végétalesfavorables aux cultures de rente, notamment le café et le cacao, auxquelles il faut ajouter l’hévéa, le palmier à huile et l’anacarde. Cesont les allochtones Baoulé, Malinké, Sénoufo, Yacouba, Guéré et uneforte communauté étrangère venue d’au-delà des frontières ivoiriennes. Ce sont essentiellement les Burkinabés, Maliens et Guinéens.

b- Population

Zone de forte migration, la population de la Sous-Préfecture deTapéguia est estimée à environ 24.829 habitants, selon le dernier recensement de 2014. La population autochtone vit dans les villages-centres, avec leurs étrangers dont une bonne partie vit dans les campements, qui sont les zones de production des cultures de rente.

PRESENTATION PHYSIQUE
A) Situation géographique

Située dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, la Sous-Préfecture de Tapéguia comprend dix (10) villages. Elle est l’une des sept (07) Sous-Préfectures du Département d’Issia, qui fait partie de la Région du Haut- Sassandra. Tapéguia, le chef-lieu de Sous-Préfecture est situé au carrefour des voies bitumées reliant les Départements d’Issia, Soubré et Gagnoa.

B) Limites administratives

La Sous-Préfecture de Tapéguia est limitée:

– Au nord par la Sous-Préfecture d’Issia ;
– Au sud par la Sous-Préfecture de Guibéroua (Gagnoa);
– A l’est par la Sous-Préfecture de Saïoua ;
– A l’ouest par la Sous-Préfecture de Grand-Zattry(Soubré).

C) Relief, végétation et climat

– La Sous-Préfecture de Tapéguia se situe sur un plateau riche en bas-fonds favorables à la riziculture et à la culture du palmier à huile.

– Au niveau de la végétation, la région baigne dans une zone forestière jouissant d’un sol favorable aux cultures vivrières et industrielles. Cette forêt, qui recélait jadis des essences de bois exploitables, n’en dispose plus. Ce qui rend difficile le fonctionnement des scieries.

– Quant au climat, il est proche du climat tropical humide, qui se caractérise par son humidité grâce à deux (02) saisons pluvieuses. Les deux saisons sèches n’ont pas une influence négative sur le facteur hygrométrique. Toutefois, ce climat connait de fortes perturbations liées au phénomène du changement climatique.

D) Hydrographie

Tapéguia est arrosé par deux (02) fleuves : le Zoumou et leKpokpo,qui ont un régime varié à cause des variations saisonnières. Eneffet, pendant la saison pluvieuse, ils connaissent des crues tandisqu’en saisons sèches, notamment de décembre à mai, le débit estfaible.

ORGANISATION TERRITORIALE

La Sous-Préfecture de Tapéguia regroupe dix (10) villages auxquels sont rattachés une multitude de campements où résident majoritairement des allogènes et allochtones. Ces dix villages sont regroupés au seind’un seul canton : Le Canton Zabouo, situé dans la partie sud d’Issia, et qui fait pratiquement limite avec Saïoua, Guibéroua et Grand-Zattry.

DOMAINE ECONOMIQUE

Doté d’un sol ferralitique et d’une bonne pluviométrie, la terre de Tapéguia est propice à l’agriculture que pratique une frange importante de la population. Cependant, le commerce, l’artisanat, la culture et une industrie encore embryonnaire (Scierie, décortiquerie…) viennent en soutien au développement de la circonscription.

A) Le secteur primaire

1/ L’agriculture

Principale activité économique de la circonscription, l’agriculture est dominée par le café et le cacao. Toutefois, de nouvelles cultures ont fait leur apparition et progressent tant en superficie qu’en production. Ce sont l’hévéa dont les planteurs sont encadrés par la SAPH et de nouvelles structures, le palmier à huile dont la promotion est faite, essentiellement, par la SIPEFCI, et l’Anacarde.

Par ailleurs, les cultures vivrières, notamment le riz, le maïs,l’igname, le taro et la banane sont pratiquées par l’ensemble des agriculteurs. Mais dans l’ensemble, ces produits vivriers ne couvrent pas les besoins des consommateurs. Par exemple une grande partie du riz, consommé localement provient d’ailleurs.

2/ L’élevage

L’élevage de bovins et d’ovins, activité peu développée dans la Sous-Préfecture de Tapéguia, est pratiqué en grande partie par les allochtones et allogènes malinkés. La volaille est certes une activité traditionnelle, mais quelques personnes s’adonnent à la pratique moderne, dont le principal débouché demeure les marchés des périodes de fêtes.

3/ Les mines

L’activité minière se résume à l’orpaillage. En effet, l’exploitation clandestine de l’or dans les bas-fonds était importante dans la sous-Préfecture. Elle s’exerçait, par le passé, à Dalia, Madia, Tapéguia et Gazibouo. Seul à Gazibouo, un orpailleur artisanal aurait accepté de se mettre en règle vis-à-vis de l’Administration. Depuis la prise de service du Sous-Préfet et, surtout, son installation à Gazibouo, cette activité ne se mènerait plus qu’à Dalia et Madia.

B) Le secteur secondaire

Ce secteur est représenté par une usine de transformation de bois et deux autres de traitement de riz qui sont:

– Covalma-Industrie de Gazibouo qui est en liquidation;

– Deux usines de décortiquerie de riz à Tapéguia et Zakroguhé ;

En plus de ces unités industrielles, il existe des décortiqueries de riz

et de maïs dans certains quartiers et villages.

C) Culture, artisanat, tourisme et hôtellerie

En plus des masques considérés comme le ciment de la culture bété, il y a de nos jours, une prolifération de danses et de chansonniers. En outre, il existe de nombreux forgerons, qui pratiquent de manière traditionnelle leurs activités.

Il faut noter l’existence de deux réceptifs hôteliers dans la circonscription dont l’un à Tapéguia, «La Cachette» et l’autre à Gazibouo. Il convient aussi de souligner l’existence de quelques restaurants de type traditionnel ou Maquis.

D) Le secteur tertiaire

La circonscription dispose de marchés hebdomadaires dans la majorité des villages-centres et certains gros campements, qui attirent les commerçants des villes et villages environnants.

Du point de vue du transport, Tapéguia compte une gare fréquentée essentiellement par les minicars de type Massa. Elle est plus une gare de transit qu’une véritable Gare. Grace au PPU, les voies de communication interne ont été réhabilitées en fin 2015, début 2016, facilitant le transport des passagers et l’écoulement des marchandises, notamment, les produits agricoles.

Malheureusement, il n’existe aucune structure financière dans la circonscription. Il est à souhaiter, qu’avec l’évolution positive de la sécurité et l’ouverture effective de la Sous-Préfecture, au moins une institution de microcrédits voit le jour dans un proche avenir.

Il concerne l’Education et la Santé.

A) L’éducation Nationale

L’Inspection de l’Enseignement Primaire et Préscolaire I d’Issia coordonne et assure la gestion administrative et pédagogique du système éducatif. L’on peut dénombrer à Gazibouo, un (01) Etablissement d’Enseignement Secondaire Privé, le Collège GUIGUI CESAR et un autre à Tapéguia, GILBERT INABO. Il faut, cependant, noter que les deux (02) collèges de proximité, dont la construction a été proposée à Tapéguia et Golihoa, n’ont pas encore vu le jour.

Au niveau du Primaire, il faut compter plus d’une vingtaine/ d’Etablissements dont sept groupes scolaires, où de nombreux instituteurs dispensent l’enseignement dans les villages et certains campements. Malgré la politique de construction d’écoles avec le PUAEB et le PPU, le déficit de salles de classe et d’enseignants au public demeure.

B) La santé

L’équipement Sanitaire de la Sous-Préfecture de Tapéguia repose sur les unités ci-après:

– Le Centre de Santé Urbain de Tapéguia, dirigé par un Médecin;

– Quatre centres de santé ruraux à Golihoa, Gazibouo, Madia et Maboguhé, tous tenus par des Sages-femmes et/ Infirmiers Diplômés d’Etat.

C) L’eau

La circonscription a pu bénéficier de trois (03) nouveaux châteaux d’eau, en plus de celui de Tapéguia, avec le programme PHAM de KFW. Ce sont ceux de Gazibouo, Golihoa et Zakroguhé. Selon les termes du projet, ces infrastructures sont gérées par des comités, issus des communautés villageoises des différentes localités.

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