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La commune de Bouaflé

Ville carrefour, située au centre Ouest de la Côte d’Ivoire, à l’intersection des axes routiers Yamoussoukro-Daloa et Zuénoula-Sinfra, elle est arrosée par le fleuve Marahoué et se trouve à 300 kilomètres d’Abidjan et à 60 kilomètres de Yamoussoukro.

Sa sopulation est de 76 000 habitant sur une superficie de 6 300 hectares

La commune de Bouaflé constitue un pôle très important dans l’activité économique de la Côte d’Ivoire. En effet, ville carrefour avec une économie agricole, elle favorise les rencontres entre les producteurs, les vendeurs les intermédiaires et les acheteurs

Bouaflé est un carrefour, un point de rencontres entre les peuples de la savane et de la forêt.
Ainsi s’y retrouvent principalement des populations d’origine Gouro, venues de la forêt et des populations d’origine Baoulé (Ayaou et Yaouré en partie), venues de la savane, auxquelles viendront s’ajouter plus tard d’autres ethnies ivoiriennes et des pays voisins.

Aussi les Yaouré, Ayaou et Gouro sont–ils généralement considérés comme les autochtones de la ville de Bouaflé.

Venus de l’Ouest du groupe Mandé Sud, les Gouro créèrent le village de Goblata (qui signifie ‘‘franchi de force une côte, un obstacle’’, ici la Marahoué certainement). Mais à la suite de querelles internes, le village de Goblata (devenu Koblata) se divisa en trois (3) portions pour former les trois (3) villages actuels : Koblata, Lopouafla et Déhita.

Cette zone, située sur les bords de la Marahoué et entre les deux fleuves Bandama, devint très vite une zone de pêche et un très gros marché de poissons, spécialement le poisson appelé « Boua » par les Gouro et qui est un gros silure. D’où, le nom de Bouaflé donné à la ville qui prit naissance ici et qui signifie en Gouro « marché de silures ».

Plus tard, les commerçants attirés par ce poisson, s’installèrent à leur tour dans le triangle formé par les trois villages, Koblata, Déhita et Lopouafla, devenus aujourd’hui les quartiers de la ville de Bouaflé.

En marge des ivoiriens, il convient de faire ici mention des citoyens des pays voisins dont certains forment des communautés importantes, bien intégrées, et qui vivent en bonne entente avec les ivoiriens. Ce sont : Les Maliens, les Guinéens, les Nigérians, les Sénégalais, les Mauritaniens, les Burkinabés, les Ghanéens, les Nigériens, etc.

S’agissant des Burkinabés, autrefois appelés Voltaïques, leur installation à Bouaflé remonte en 1933. En effet, cette année là, une terrible famine frappa la Côte d’Ivoire qui comprenait alors la Haute Côte d’Ivoire, aujourd’hui Burkina FASO et la Basse Côte d’Ivoire actuelle. Le Gouverneur RESTE décida alors de transférer en Basse Côte d’Ivoire où il y avait beaucoup de terres cultivables et peu de main-d’œuvres, des populations de la Haute Côte d’Ivoire qui disposait par contre de beaucoup de main-d’œuvres mais très peu de terres cultivables. En 1934, on décida de l’arrivée des nouveaux hôtes à Bouaflé, qui prend ainsi figure de région de peuplement. Ainsi, les burkinabés, installés dans la périphérie de la ville (Garango, Koupela-Tenkodogo, Koudougou), sont devenus pour la plupart ivoiriens par naturalisation.

Economie
Peuplée d’environ 76 000 habitants avec son agglomération, Bouaflé est une citée prospère et son économie, surtout agricole, est basée sur la culture vivrière traditionnelle (banane plantain, igname, manioc, riz, taro, patate, arachide, etc) et sur des cultures industrielles (café, cacao, coton, hévéa). La production forestière, naguère prospère et usinée sur place, est aujourd’hui en baisse.

-La pêche, intensive depuis la création du lac de Kossou, est devenue une activité importante pour la région.
L’élevage de porcins et bovins est en constante progression.

-Les principales unités industrielles sont : une usine de brasserie (SOLIBRA) et sept boulangeries.

-Banque : 4 agences permanentes de banque : BICICI, BIAO, COBACI, la Banque du Trésor.

-Commerce : 01 marché permanent, 03 marchés dans les villages de la commune et des commerces dans les quartiers. Bouaflé est une zone de fortes productions vivrières qui ravitaille les marchés des grandes villes, notamment Abidjan et Bouaké.

-Exploitation forestière : Zone forestière, Bouaflé attire beaucoup d’exploitants forestiers et agricoles.

-Transports : Ville carrefour, Bouaflé est reliée aux autres villes par plusieurs sociétés de Transport dont l’Union des Transporteurs de Bouaké (UTB).

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