×

Historique du Lac de Kossou fleuve Bandama

Le lac de Kossou a été crée en 1971 à la suite de la construction du barrage hydroélectrique sur le fleuve Bandama à Kossou, sous-préfecture de Yamoussoukro.

L’opération de construction du barrage a touché huit circonscriptions administratives ou sous-préfectures: sur la rive gauche, Béoumi, Bodokro, Tiébissou, sakassou et Yamoussoukro, et sur la rive droite, celles de Bouaflé, Gohitafla et Kounahiri.

Le lac est situé entre 6°58 et 8°06 de latitude nord et entre 5°18 et 5°50 de latitude ouest. Estimée au départ à 1500 km² pour une cote des basses eaux de 203, le lac couvre actuellement une superficie moyenne d’environ 900 km² pour une cote moyenne de 184.

La mise en place des eaux du lac a immergé 201 400 hectares de forêts, de savanes, de plantations et de villages, soit 5,6% de la surface géographique totale de la région. L’opération a ainsi entraîné l’engloutissement par les eaux de près de 20 000 ha de plantations de café et de cacao aux populations riveraines. L’impact de ces pertes se ressent et peut même encore se voir aujourd’hui dans les villages. En effet la visite de certains ménages pauvres fait ressortir des vestiges de richesses (maison bien bâtie mais en total délabrement et mal équipée, meuble de valeur mais complètement en état de ruine etc.), ce qui corrobore généralement avec leur témoignage, lorsqu’ils affirment avoir été appauvris par la création du barrage.

La construction du barrage de Kossou a également entraîné le déplacement de plus de 100 000 personnes et l’abandon de très nombreux sites habités. Pour cela, l’une des premières mesures prises par le gouvernement, a été le déclassement d’une partie de la forêt classée de Sassandra, au profit de certains volontaires réinstallés et équipés. Pour compenser, les pertes économiques et le choc subis, par la population, le gouvernement ivoirien, a initié un projet de développement intégré dans la région du lac, le projet Aménagement de la Vallée du Bandama (AVB). Ainsi sous l’impulsion de l’AVB, 120 nouveaux villages furent crées, et un programme de développement agricole pour l’intensification des cultures mis en place.

Pour la divers des sources de revenus des populations touchées, l’AVB mit place entre 1972 et 1977 un programme de formation aux techniques des pêches des riverains autochtones, des cultures vivrières sont réinvestis dans l’alimentation du ménage. Seuls les revenus issus du café et du cacao éta s a ve ts et à la création de richesse. La pratique de ces deux cultures était a née d pouv it en ligne de compte dans la détermination du statut social de la population.

Les pêcheurs formés et installés abandonnèrent très rapidement abandonné leurs activités de pêche pour se consacrer à l’agriculture suite à la forte rentabilité économique du café et du cacao. Cetabandon des activités de pêche par les riverains autochtones pour les productions de rente a créa un espace vide sur le lac à partir de 1973. C’est également à partir de cette période que commença l’occupation du plan d’eau de Kossou par les pêcheurs maliens (Bozos et Somono), occupation qui durera jusqu’à l’expulsion de tous les étrangers pêchant sur le lac en 2001.

Les derniers articles

  • Les Ehotilé ou Bétibé

    A travers les Sous-Préfectures d'Adiaké (Adiaké, Assomlan, Eplemlan, Etuessika, N'Galiwa, Mélékoukro, Adiaké-Kakoukro...) et d'Etuéboué (Abiaty,…

  • Le mariage Malinké

    Le mariage reste un événement central dans la reproduction des structures familiales en pays Malinké.…

  • Les Niaboua ou Nyabwa

    Des révélations de M. Alfred Schwartz (cet européen anciennement au Centre ORSTOM-Sciences humaines de Petit-Bassam),…