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Le Sacraboutou, l’Abissa du Zanzan

Le Sacraboutou, plus qu'une danse, est une démonstration guerrière. Un symbole. Un repère historique et culturel. Un peu comme l'Abissa ou le Djipri. Tous les ans, le Sacraboutou respecte la même date, la même heure.

Généralement, il se déroule l’après midi du jour de la grande prière qui met terme au jeûne des musulman.

Le Sacraboutou il faut le rappeler, est une danse annuelle qui mérite d’être inscrit au calendrier des évènements touristiques dans le Zanzan.

Le jour de la fête, fiévreusement paré dans leur costume de guerriers, vêtus de boubou s ornés de gris-gris réels ou factices, affublés de masques, et coiffés de perruques ou de chéchias les jeunes gens parades. Ces jeunes gens d’ordinaire calmes et réservés, ressemblent à ce jour là à de farouches guerriers. Le visage noircit de charbon, ils investissent rues et ruelles. Derrières eux, des jeunes filles parées de leur costume de Kroubi, chantent et dansent. La foule est bruyante, mouvante, et captivante.

Parfois, il arrive qu’un guerrier se détache du groupe et prenne en chasse un des curieux spectateurs. Ce n’est pas méchant, c’est juste pour rire.

Pour participer au Sacrabou, il n’y a pas de restriction particulière. Pourvu que l’on soit un jeune musulman. Ce n’est pas de l’exclusion. C’est la tradition qui l’exige.

Jack Louamy

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