Désiré Yaméogo ( Président de la Coptac ) : » La libre-circulation doit être une réalité pour le bonheur de nos deux communautés « .
A quelques heures de la rencontre au sommet des Présidents ivoirien et burkinabé dans le cadre de la 6 ème réunion du Traité d’ Amitié et de Coopération ivoiro-burkinabé ( Tac ), nous avons rencontré M. Désiré Yaméogo, Président de la Convergence des Peuples pour la Promotion du Traité d’ Amitié ivoiro-burkinabé ( Coptac ) pour nous situer l’ enjeu de cet événement qui polarise l’ attention des peux peuples.
Monsieur le Président, quel est votre état d’ esprit à quelques heures du conseil de ministres conjoint consacrant la 6 ème réunion du traité d’ amitié et de coopération ivoiro-burkinabé ?
Nous attendons beaucoup de cette réunion beaucoup d’ espoir. Il y a tellement d’ enjeux sociaux, politiques, culturels et économiques en point de mire que nos attentes ne peuvent être que grandes.
Justement, qu’ attendez-vous de ce présent Tac ?
Nous attendons que le conseil des ministre puisse aller à l’ essentiel et l’ essentiel pour nous étant de faire l’état des lieux des réalisations déjà faites, celles qui sont en cours et celles à venir. Je veux parler de l’ autoroute Abidjan-Ouaga, la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouaga-Kaya et son prolongement à Tambao. Ces infrastructures de notre point de vue vont faciliter la circulation des personnes, des biens et des marchandises. Il faut aussi passer à la réalisation effective de l’ autoroute Abidjan-Ouaga. Je pense qu’ au niveau de la Côte d’ Ivoire, il y a un début d’ exécution. Pour le Burkina, le Président de la République a affirmé récemment que les études sont achevées et que bientôt le premier coup de pioche aura lieu. Cela va débuter par l’ axe Ouaga-Bobo. Ces sont des nouvelles qui nous réjouissent. Cependant nos deux peuples attendent leur matérialisation effective de ces projets.
La libre-circulation des biens et personnes c’est un sujet qui vous tient à cœur n’est-ce pas ?
Bien entendu ! En effet que vaut une intégration des peuples sans une libre-circulation des biens et des personnes ? Absolument rien ! De part et d’ autre de chaque frontière, il y a un certains de tracasseries qui doivent cesser. Je pense que ce 6ème Tac doit prendre une décision courageuse sur la question. C’est vrai que nous sommes dans un contexte de terrorisme transfrontalier mais cela ne devrait pas occulter les différentes conventions et autres traités de la Cedeao qui mettent un point d’ honneur à la libre-circulation des biens et des personnes. Si nous voulons que l’ intégration soit une réussite totale, nous devrions nous appesantir sur cet aspect-là.
Quel est l’ objectif principal que vous assignez à votre organisation qui est née à la faveur du Tac ?
Pour nous la Coptac doit être un instrument de veille jouant un rôle d’ interpellation. Quand les deux gouvernements prennent des décisions il faut que ces décisions soient traduites en acte. Si cela n’est pas fait, la Coptac se doit de rappeler aux gouvernants leurs obligations. Notre organisation fait également la promotion et la vulgarisation des décisions du Tac pour que les deux peuples, grands bénéficiaires desdites décisions puissent s’ en approprier.
Quel appel lancez-vous à l’endroit des populations qui attendent beaucoup de ce 6 ème Tac ?
C’est un appel à la mobilisation d’ abord. Je voudrais que les communautés ivoiriennes et burkinabés réservent un accueil des plus chaleureux au Président de la République ivoirienne Alassane Ouattara qui arrive aujourd’hui à 16 h dans la capitale burkinabé. Les deux peuples doivent s’ unir pour donner la chance au Tac de s’ inscrire dans la durée pour le bonheur des deux communautés respectives. L’ année dernière, la mobilisation était d’ importance à Yamoussoukro lors du 5 ème Tac. Cette année, nous la voulons plus grandiose. Nos deux peuples sont liés par le même destin et nous allons assumer ensemble ce destin.
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