×

Interview : Téhi Oulounéhé Charles ( Président de l’ Union des ressortissants de Côte d’ Ivoire au Burkina-Faso ):

Téhi Oulounéhé  Charles est le tout nouveau Président élu de l’ URECIB ( Union des Ressortissants de Côte d’ Ivoire au Burkina-Faso ). Lors de notre passage au pays des hommes intègres nous l’ avons rencontré pour en savoir davantage sur cette Union qu’ il a la responsabilité de présider durant les trois années à venir. Sans ambages, il nous dévoile ses ambitions pour une communauté ivoirienne forte et dynamique en terre burkinabé. Entretien…

 » Je place mon mandat sous le signe de la cohésion retrouvée « .

Monsieur le Président, quel sentiment vous habite après votre élection ?

C’ est un sentiment de joie mais en même temps je mesure l’ immensité de la tâche qui m’ attend. Diriger une communauté n’est pas chose aisée à plus forte raison une communauté en dehors du territoire national. Mais mon expérience ( j’ai été déjà deux fois secrétaire général de deux présidents de l’ Union ) au sein des bureaux sortants m’ a permis d’ être outillé pour cela. C’est donc la continuité tout en imprimant bien entendu ma touche personnelle.

De quelles armes disposez-vous pour bien mener votre mission à la tête de l’ Union ?

La première arme c’est la disponibilité. C’est-à-dire avoir du temps pour se mettre à la dispositions de mes concitoyens quand bien même je dois gérer mes activités professionnelles. A côté de cela mon équipe et moi sommes en train de mettre en place un plan d’ action qui s’ articule autour de trois axes majeurs à savoir l’ acquisition d’ une parcelle en vue de bâtir un centre culturel ivoirien qui abritera également le siège de l’ Union; la demande d’ un récépissé auprès du Ministre burkinabé de la santé pour l’ obtention d’ un centre médical au nom de la communauté ivoirienne résidant au Burkina; la signature d’ un contrat d’ assurance-maladie, d’ assurance-accident, d’ assurance-décès baptisée  » îfo  » et une assurance pour la responsabilité civile. Nous sommes d’ ailleurs en négociation avec une maison d’ assurance pour nous faire un package.  A côté de ces axes majeurs il y a des activités culturelles et sportives que nous comptons organiser pour assurer la cohésion au sein de notre communauté.

A combien peut-on chiffrer le nombre d’ ivoiriens résidant au Burkina ?

Je ne pourrai vous le dire de façon exacte car ne disposant pas de statistique précise en la matière. Mais nous avoisinons 35.000 ressortissants. Cela m’ amène à dire qu’ un travail ne recensement devra se faire…

Quels sont les avantages que vous promettez aux ressortissants qui adhèrent à l’ Union ?

Adhérer à l’ Union dans un premier temps c’est retrouver vos frères et sœurs c’est-à-dire que vous n’ êtes pas seuls. Il y a des liens de famille qui se créent. Au-delà de ça, lorsque vous appartenez à l’ Union, vous bénéficiez de tous les avantages énumérés plus haut dans notre plan d’ action. C’ est bien de vivre en communauté pour que nos moments de joie et de malheur soient aussi supportés par les autres membres de la communauté. C’ est cela le sens du vivre ensemble.

Quels types de rapports entretenez-vous avec la chancellerie ?

Je dois dire que nous avons de très bons rapports. La chancellerie est notre tutelle. Je profite de cet entretien pour remercier SEM Soro Kapiéletien pour sa disponibilité et son engagement sans faille. Il ne ménage aucun effort pour soutenir la communauté. Il a contribué a ramener la paix et la cohésion au sein de la communauté qui à un moment donné était en proie à des dissensions. Dieu merci cela relève du passé maintenant ! L’ Ambassadeur a souhaité qu’ il y ait une cérémonie d’ investiture du Président élu de l’ Union, chose qui ne s’ est jamais produite dans l’ histoire de notre structure. C’ est donc dire combien de fois nous sommes en phase avec notre chancellerie.

L’Union étant apolitique, quelles stratégies comptez-vous utiliser pour gérer tant de sensibilités ?

( Rires )… Les stratégies sont multiformes et varient selon l’ attitude de nos concitoyens. La communauté est beaucoup plus complexe à gérer parce que c’est la Côte d’ Ivoire en miniature au Burkina que nous devons gérer. C’ est en quelque sorte être dans la posture du Président de la Côte d’ Ivoire au pays des hommes intègres c’est vous dire combien de fois la tâche n’est pas aisée. Cela dit, nous gérons avec les moyens de bord et surtout nous gérons au jour le jour sans oublier que nous devrions avoir également l’ esprit d’ anticipation pour parer à toute éventualité.

Un mot à l’ endroit de ceux qui vous ont porté à la tête de l’ Union.

Je voudrais d’ abord les remercier et surtout leur dire que rien n’est facile. Pour réussir un tel pari il faut de l’ engagement, de la disponibilité et surtout de l’ amour pour son prochain. Cette oeuvre n’est pas mon oeuvre personnelle mais plutôt l’oeuvre de toute la communauté. Le temps des élections étant passé, nous devons travailler à faire avancer les choses main dans la main. Nous sommes en train de décentraliser l’ Union et dans cette voie nous avons besoin de tout le monde pour réussir notre mission.

Et si vous devriez conclure ?

Je demanderai aux ivoiriens résidant au Burkina d’ être des modèles de probité. Nous devons rehausser l’ image de la Côte d’ Ivoire à travers notre comportement. Je remercie les autorités ivoiriennes et burkinabés qui sont toujours disponibles. Vive la Côte d’ Ivoire ! Vive le Burkina pour que vive l’ Afrique !

Les derniers articles

  • Les Ehotilé ou Bétibé

    A travers les Sous-Préfectures d'Adiaké (Adiaké, Assomlan, Eplemlan, Etuessika, N'Galiwa, Mélékoukro, Adiaké-Kakoukro...) et d'Etuéboué (Abiaty,…

  • Le mariage Malinké

    Le mariage reste un événement central dans la reproduction des structures familiales en pays Malinké.…

  • Les Niaboua ou Nyabwa

    Des révélations de M. Alfred Schwartz (cet européen anciennement au Centre ORSTOM-Sciences humaines de Petit-Bassam),…

Actualité

Facebook